Style de leadership # 2 : le gestionnaire conquérant
Caractérisé par de fortes exigences et un penchant directif, pour le leader conquérant, c’est la performance à tout prix. C’est un type de leadership autoritaire. Utile en temps de crise et lorsqu’il y a urgence d’agir et d’obtenir des résultats concrets, ce style de leadership est à employer avec parcimonie. Ce n’est pas le leader de style directif qui favorisera le développement personnel et la construction d’une culture d’amélioration continue.
En effet, dans sa perception exclusivement axée sur les résultats, le manager conquérant a tendance à oublier les relations humaines et la vision à long terme de l’entreprise. Sa prise de décision est basée sur le court terme, ce qui peut éventuellement devenir nuisible.
Le manque de considération ainsi que le fréquent recours aux mesures disciplinaires du leader directif risquent d’entraîner une frustration latente, menant à une chute de la mobilisation des membres de l’équipe et, à long terme, à un taux record de roulement du personnel. Aussi bien le dire : ce n’est pas un leadership efficace lorsqu’on vise à favoriser un environnement de travail sain et égalitaire.
De plus, il est rare que les employés suggèrent des améliorations dans une telle ambiance, par peur d’être ignorés ou même chassés. L’intelligence collective de l’entreprise se retrouve inexploitée, et la prise de décision se base uniquement sur l’opinion et les idées de ce leader directif.
Style de leadership # 3 : le manager pacificateur
Doté d’une bonne écoute et prompt à faire preuve de reconnaissance envers ses employés, ce type de manager favorise la création d’une ambiance de travail positive centrée sur le bien-être où chacun est encouragé à exprimer ses idées. On peut comparer ce style à un leadership démocratique et collaboratif.
Cependant, le manager pacificateur a tendance à oublier de tenir compte de l’atteinte des axes de performance dans sa prise de décision (productivité, qualité, santé-sécurité, etc.), ce qui n’apporte pas les meilleurs résultats. Ceci donne lieu à des situations où les livrables sont insuffisamment mesurés et/ou évalués.
À l’extrême opposé du manager conquérant, le leader pacificateur a de la difficulté à faire preuve de leadership directif, à donner des objectifs clairs et à s’assurer que chacun comprenne son imputabilité dans la performance de l’entreprise. Devant ce manque d’alignement avec les buts organisationnels, les membres de son équipe ont du mal à prioriser leurs tâches et leur temps.
Style de leadership # 4 : le leader managérial
Vous l’aurez deviné, pour parvenir à une gestion équilibrée, l’objectif à atteindre est la création d'un leadership managérial comme style de gestion.
Le leader managérial sait animer ses troupes et motiver les employés. C’est autant un leader charismatique qu’un leader visionnaire qui excelle dans les situations d’urgence comme dans la routine quotidienne. Il accorde autant d’importance aux membres de son équipe qu’à la performance. On peut le comparer à un coach : il connaît son rôle et ses responsabilités face à l’organisation et devient un moteur de mobilisation qui entraîne des bienfaits à long terme sur la performance des organisations.
Comment mesurer mes comportements de gestion pour faire progresser mon type de leadership ?
Pour évaluer son style de gestion, deux indicateurs clés de comportements (ou KBI) peuvent être suivis en lien avec l’orientation envers la performance et la considération des membres de l’équipe. Bien que simples en théorie, il s’agit de deux axes de travail importants qu’un gestionnaire de haut niveau a généralement du mal à intégrer dans ses interactions quotidiennes.
La première chose est de donner des objectifs clairs aux membres de son équipe afin de maximiser leur savoir-faire et atteindre les résultats du projet. Ensuite, c’est impératif de reconnaître les bons coups chaque fois qu’une interaction de gestion a lieu, comme lors d’une tournée de supervision active. Ça aura un effet bénéfique autant sur l’environnement de travail que sur les résultats de l’équipe. Évidemment, il faut faire preuve de rigueur, mais lorsqu’on opte pour un coaching de gestion , considérer les membres de son équipe favorise la mobilisation et la fidélisation.
Alors, quel style de leader êtes-vous ?