Les clés du succès de la transformation numérique chez les plus vieux
Mon équipe et moi sommes toujours à l’affût des meilleures approches et techniques pour les groupes et individus avec lesquels nous travaillons pour implanter la technologie UTrakk. J’ai ainsi pu constater ces dernières années que certains éléments ont réellement un meilleur impact sur l’adoption de notre solution et son impact sur les performances de nos clients.
Voici donc 8 éléments clés pour réussir l’apprentissage de technologies lié au virage numérique chez une personne ou un groupe de personnes plus âgées :
1. Prendre le temps de préparer le terrain
src="https://secureservercdn.net/104.238.71.109/a24.300.myftpupload.com/wp-content/uploads/2021/02/Preparation-du-terrain.png?time=1629481874" alt="Terrain de football avant un match" />Avant même d’aborder la question de la technologie et de son utilisation, la première étape est de veiller à ce que la personne ou le groupe soit dans un état d’esprit propice au changement et à l’apprentissage.
Une séance de sensibilisation à la gestion du changement est toujours une bonne idée, peu importe le public cible, mais les représentants des générations plus âgées apprécieront particulièrement cette étape.
2. Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que ça donne ?
Au moment de planifier la présentation d’une nouvelle technologie, on peut être tenté d’aborder le concept large, les gains globaux, puis les liens entre les fonctionnalités, parce que c’est tellement pratique !
L’intention est louable et cette approche peut très bien correspondre à certains groupes, en particulier plus jeunes. Avec une clientèle plus âgée, par contre, on risque de créer un certain scepticisme et de la confusion en s’y prenant de cette façon :
- D’abord, parce qu’ils en ont vu passer, des outils « révolutionnaires ».
- Ensuite, parce qu’ils peuvent avoir du mal à concevoir le tableau global que vous leur peignez s’il inclut trop d’éléments qui sont abstraits pour eux.
En plus, ils ne veulent pas qu’on vienne leur ajouter une tâche supplémentaire. S’ils utilisent un nouvel outil, celui-ci doit avoir une valeur ajoutée claire et concrète. L’approche ‘What’s in it for me‘ peut les aider à saisir ce que l’outil va changer (et améliorer) dans leur quotidien.
3. Oubliez la théorie : on se concentre sur l’application
On essaie de garder le tout, plaisant, ludique et simple. Il s’agit principalement de prendre du temps, de préférence de façon individuelle, pour poser des questions et bien comprendre la réalité de la personne.
En lui demandant ce qu’elle fait, étape par étape, dans une journée normale, il est possible d’identifier des exemples concrets et précisd’événements et de tâches. En isolant les moments et les tâches pour lesquels la technologie est utile, on peut en décortiquer l’usage et procéder à l’apprentissage de façon très appliquée.
Par exemple, si l’une des premières étapes de la prochaine journée d’un manager est de participer à une rencontre mensuelle du comité santé-sécurité, je peux lui montrer comment consulter l’ordre du jour et l’historique de son rituel.
4. Au coach d’adapter son vocabulaire
Avez-vous accroché sur le mot « rituel » dans ma dernière phrase ? Ce mot fait partie du vocabulaire courant de UTrakk et Proaction International et je l’utilise tous les jours avec mes collègues, mais 99.9 % des gens que je rencontre dans les entreprises n’ont jamais entendu ce mot dans ce contexte.
C’est à moi d’adapter mon langage à celui de leur entreprise plutôt que d’ajouter un niveau d’apprentissage supplémentaire à la formation.
Ainsi, plutôt que de « placer une action dans son rituel », je lui demande de « placer un bon de travail (ou encore un BT) dans son meeting santé–sécurité ».
5. Rien ne vaut la pratique
C’est en forgeant qu’on devient forgeron. Pour faciliter l’intégration, il faut leur mettre l’outil entre les mains et leur faire faire les manipulations eux-mêmes, plusieurs fois. Chaque manœuvre doit devenir facile.
Nous avons affaire à des gens occupés, ne l’oublions pas. Pour respecter leur horaire chargé et s’assurer de ne pas surcharger les séances pour ne pas dépasser leur limite « d’absorption », on préfère les ateliers de 30 minutes aux cours magistraux de 1 h 30. Vite fait, bien fait.
Il suffit d’augmenter le nombre de rencontres afin de s’assurer que l’intégration de la dernière séance est solide et poursuivre avec la prochaine étape, le prochain défi à intégrer.
6. Célébrer chaque victoire
Comme cette approche est basée sur de nombreuses petites avancées spécifiques, il faut prendre soin de souligner chacune d’entre elles pour conserver l’enthousiasme et le rythme. Chaque gain de maîtrise d’un nouvel outil, aussi petit soit-il, est une véritable victoire qui doit être célébrée à sa juste valeur.
Notons cependant qu’il faut s’adapter à la personne à laquelle on s’adresse pour trouver la bonne façon de lui donner tout le mérite qui lui revient, sans toutefois faire preuve de condescendance ou l’infantiliser. Le mot d’ordre pour y arriver : honnêteté. Tout simplement.
7. Fournir des guides et références
À la fin de chaque séance ou encore un ensemble défini, comme un module d’apprentissage, laisser de la documentation est loin d’une attention superflue.
Sur le coup, pendant que je suis avec la personne et que nous venons de répéter les même gestes quelques fois, tout semble simple. Mais une fois la personne seule à son bureau, les étapes ont tendance à se mélanger et soudainement plus rien n’a de sens.
C’est à ce moment que le danger d’abandonner l’outil est le plus grand. Un utilisateur bien réel m’a déjà dit : « je n’ai pas fait ma tournée parce que je ne me souvenais plus comment me connecter ». Même ce qui paraît évident vaut la peine d’être noté dans un aide-mémoire. C’est simple et tellement efficace.
8. Patience, patience, patience
La principale clé du succès dans cette situation est la patience. Voici quelques phrases que j’aime bien répéter pour les encourager et les motiver :
- « Une chose à la fois.
- « Nous allons aller à ton rythme. »
- « Je vais te montrer ce dont tu te serviras au quotidien. »
- « Indique-moi les éléments que tu aimerais suivre au quotidien et on va voir comment on peut l’intégrer dans l’outil. »
Il s’agit vraiment de s’adapter à la personne et de miser sur ses priorités pour atteindre un succès commun.
Oui, ça vaut la peine
Si certains se demandent s’il vaut réellement la peine d’investir autant de temps et d’efforts à implanter un nouvel outil technologique auprès d’un corps managérial vieillissant, la réponse est : absolument oui.
D’abord, parce qu’avec le bon état d’esprit et suffisamment de patience de part et d’autre, n’importe quel gestionnaire peut apprendre et devenir très efficace avec un outil technologique. Le chemin peut être long et ardu, mais une attitude ouverte et positive fait toute la différence.
Ensuite, je dois aussi préciser que tous les gestionnaires plus âgés ne partent évidemment pas d’aussi loin. Plus la technologie est déjà présente dans leur vie, plus facile sera l’intégration d’un nouvel outil.
De plus, ça vaut la peine parce qu’au final, une fois le tout intégré, ils réalisent qu’ils sont encore parfaitement capables d’apprendre, donc qu’ils ne seront pas négligés, et qu’ils font pleinement partie de l’équipe et de l’entreprise, avec toutes les références et blagues contextuelles (inside jokes) qui viennent avec.
Pour finir, ils sont maintenant à même d’allier la richesse de leur expérience aux outils numériques, ce qui les rend encore plus précieux en tant que source de savoir et d’expertise. C’est bon pour eux et pour l’entreprise : tout le monde y gagne !